Bernard Lagarrigue-6Interview

Bernard
Tout d’abord félicitations pour ton élection à la tête du Comité départemental de l’Isère de la Fncta. Saluons, au passage, Stéphane Vaillant, qui n’a pas pu continuer dans cette fonction pour des raisons de santé. Nous le remercions et lui adressons toute notre amitié.

Bernard. Comment es-tu venu au théâtre ?
Ben…bonne question à laquelle je n’ai jamais su vraiment répondre. C’était en 2002 je crois et j’étais allé au forum des associations de Saint-Egrève. J’avais dans l’idée de débuter une nouvelle activité mais sans savoir vraiment laquelle, après avoir pratiqué de la gym volontaire. Je voulais essayer autre chose. Car à l’époque je faisais pas mal de sport et j’en avais beaucoup fait plus jeune. Un atelier de théâtre était là et j’ai discuté avec son responsable qui m’a proposé de venir faire une ou deux séances d’essai. Et voilà, c’était parti. J’ai essayé, ça m’a plu. Et je suis comédien à Rouge banane. Mais sans connaître la véritable raison. Pour cela il me faudrait sûrement me coucher sur le divan d’un psy. Mais c’est une autre histoire.
Qu’est-ce qui t’a amené à accepter cette fonction ?
Pour la présidence, disons que c’est un peu par défaut. Mireille Roux, ancienne Présidente, m’avait déjà demandé il y a quelques années quand elle voulait  se retirer. Mais j’avais encore mes filles à la maison. C’est vrai que maintenant je suis seul et donc j’ai plus de temps libre. Ce qui me retenait était mon emploi du temps professionnel mais j’ai réussi dorénavant à mieux le maitriser.

La communication. Faire connaître la Fncta. Car nous sommes plus forts et plus créatifs lorsque nous sommes nombreux

CarteRhoneAlpes_4Quels sont tes objectifs, tes axes de travail ?
Je vais être modeste et n’en dégager qu’un seul, c’est la communication. Je sais les troupes nombreuses en Isère : 49 compagnies adhérentes FNCTA. Plus les très nombreuses troupes non fédérées que je découvre souvent dans mes déplacements professionnels, en apercevant des panneaux annonciateurs à l’entrée des villages. Je me dis que tout ce petit monde fonctionne avec son propre réseau, ses connaissances, sa débrouille. C’est bien, soit, mais un peu dommage car je pense que cela nuit à la découverte de l’autre, à l’enrichissement d’autres pratiques.
D’un autre côté, je suis pragmatique et sais très bien que certaines troupes, surtout dans les villages, se  trouvent bien ainsi et ne veulent rien changer. Elles préparent leur spectacle à partir de la rentrée et jouent au printemps quelques représentations sur place ou dans le village voisin et cela leur suffit.
Je souhaite juste essayer de mieux faire connaître la FNCTA, son côté militant, les festivals qu’elle organise dans la région ou ailleurs. Essayer de faire comprendre que nous sommes toujours plus forts et plus créatifs lorsque nous sommes nombreux.

La formation et, peut-être, une journée du comédien ou un festival jeunes comédiens

Projecteurs.Buis.2012.x1000.L’axe de développement pris depuis l’année dernière est celui de la formation et semble bien fonctionner. Cette saison nous avons créé quatre sessions :
° Deux sur « la traversée des émotions » avec Sylvie Cleyet.
° Un week-end sur le travail du corps avec Christophe Delachaux,  danseur et chorégraphe de Grenoble.
° Et le prochain stage portera sur les lumières au théâtre, avec Bernard Faure.
Pour la prochaine saison nous continuerons sûrement sur cette lancée mais n’avons pas encore pris de décision ferme. Les idées sous le coude ne manquent pas, avec, entres autres, une « Journée du comédien » comme cela se pratique dans d’autres Comités ou encore la création d’un « Festival jeune comédien ». Mon côté terrien me rappelle cependant qu’il vaut mieux ne pas se disperser et avancer pas à pas, projet après projet et ne pas vouloir tout, tout de suite.

Un Comité Fncta doit fonctionner comme dans une pièce de théâtre : travailler en équipe.

Bien sûr je ne suis qu’un des rouages de la machine et j’ai la chance d’avoir des personnes dynamiques et compétentes à mes côtés. Un Comité départemental Fncta, finalement, c’est comme une pièce de théâtre. Un seul bonhomme ne peut rien faire et c’est bien toujours une équipe qui parvient à la création de  projets et à leur réalisation.

Je suis inquiet sur l’avenir de la culture

Pour finir juste un dernier mot sur l’incendie qui a détruit samedi 18 avril 2015 le théâtre de Prémol à Grenoble. Je suis triste et aussi très inquiet sur l’avenir de la culture dans notre pays. Alors ce n’est vraiment pas le moment de baisser les bras.
Propos recueillis par Guy Dieppedalle

Portrait de l’auteur et du comédien

Bernard Lagarrigue. In Le Malade imaginaire. Photo Zeizig mascarille.com
Bernard Lagarrigue. In Le Malade imaginaire. Rôle Thomas Diafoirus. Photo Zeizig mascarille.com

Bernard Lagarrigue vient d’achever la mise en scène d’une pièce de théâtre émouvante dont il est l’auteur : Je n’attendrai pas qu’elle vienne.  Produite par Rouge banane
Date prochaine : Samedi 6 juin 2015 à 20h30, Espace Europe, Bd de l’Europe, St Egrève. Isère.
Il fait également partie du comité d’organisation du festival Les Tréteaux de Voiron
Voir aussi le CV artistique de Bernard Lagarrigue, sur le site de sa compagnie Rouge banane Isère
Bernard participe ponctuellement, de sa plume, à la rédaction de certains articles de notre site auratheatreamateur.fr  Et nous l’en remercions.

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