Bernard Jadot et Alexandra Coste. Dans "Des merguez dans le couscous".
Bernard Jadot et Alexandra Coste. Dans “Des merguez dans le couscous”.

Interview

En tant qu’auteur de théâtre, vous avez participé à la journée du Comédien du Rhône en janvier 2017.
Quel intérêt voyez-vous à la tenue d’un tel évènement ?
Déjà, je vois toujours un grand intérêt à faire se regrouper, se croiser, se retrouver, les gens qui partagent la même passion, qui vibrent pour les mêmes émotions. J’ai rencontré à cette journée des fous de théâtre, tant du côté des planches, que de la mise en scène et de l’écriture. Le mot amateur prend ici tout son sens premier et le théâtre en sort grandi. D’une façon plus personnelle, j’ai rencontré nombre d’artistes intéressés par mes pièces et ce sera avec le plus grand plaisir que je les verrai, ça et là, fleurir sur les scènes de Rhône-Alpes.

Votre talent couvre plusieurs styles d’écriture. Qu’est-ce qui vous rapproche de l’écriture théâtrale ?
J’ai en effet trois casquettes. Je suis journaliste, romancier et auteur de pièces de théâtre. Les textes se font toujours avec les mêmes 26 lettres mais les exercices n’ont alors rien à voir les uns avec les autres. L’écriture théâtrale doit être belle à entendre mais elle doit aussi être réelle, concrète, juste. Elle est faite pour des comédiennes et des comédiens, des sensibilités différentes. Il ne faut jamais perdre de vue, lorsque l’on écrit pour le théâtre que, aussi onirique que l’on ait envie d’être, le texte est avant tout fait pour être joué, aussi il ne faut pas rendre la tâche impossible ou trop difficile à celles et ceux qui serviront cette écriture sur un plateau.

Bernard Jadot etl'équipe du Théâtre Parts Coeur. Dans "Comme un p'tit coquelicot".
Bernard Jadot et l’équipe du Théâtre Parts Coeur. Dans “Comme un p’tit coquelicot”.

Quelle est la pièce de théâtre que vous avez écrite et qui vous a le plus touché ? Et pourquoi ?
Celle qui me touche le plus est toujours celle qui est en cours de travail, bien sûr, puisque je ne vis alors que pour elle. Mais, dans les pièces passées c’est certainement « Comme un petit coquelicot». L’histoire de quatre femmes d’âges différents qui racontent à bâtons rompus leur vie à un psychiatre. Les quatre vies, se croisent, se recoupent, se retrouvent, se mêlent… Les quatre femmes ont sur scène toutes un tatouage de coquelicot sur le sein gauche. Il s’agit bien de la même femme. Pourtant les quatre vies de quatre âges, elles, semblent bien différentes. Allez comprendre !… Un hommage aux femmes.

Comment concevez-vous les liens entre auteur et compagnie de théâtre autour de la création de l’une de vos pièces de théâtre ?
J’aime beaucoup participer aux premières lectures, à la table. Discrètement. Cela pour expliquer, sur demande, quelles sont exactement mes intentions, définir les sensibilités des personnages, éviter les éventuels contresens. Je réponds à toutes les questions, je fais des propositions. Ensuite, c’est vraiment carte blanche. Je suis là en cas de questions, en cas de besoin, mais je m’éclipse en toute confiance. Ma pièce n’est plus ma pièce, elle appartient à ceux qui s’en emparent. Les regards peuvent être différents mais n’est-ce pas là ce qui fait toute la magie et toute la richesse du théâtre.
Quel regard portez-vous sur le théâtre amateur d’aujourd’hui ?
Pour le Progrès j’écris très souvent sur le théâtre dit « professionnel ». Je vois des choses merveilleuses, je vois aussi des choses insupportables. La qualité d’un spectacle n’est certes pas liée à la structure mais aux talents cumulés de ceux qui portent la pièce. On peut être infirmière, instituteur, conductrice de bus ou retraité et avoir un énorme talent sur les planches. C’est un choix de vie. On peut être un pro et demeurer bien fade. Le théâtre amateur est un théâtre de choix, un théâtre de passion, un théâtre d’amour, un théâtre souvent sans moyens, et c’est ce lui donne encore plus de saveur et de créativité.

Quelle est la pièce en cours d’écriture ?
« Le bal des vieux cons ». Un joyeux drille sexagénaire se retrouve pensionnaire, pour un mois, dans un centre de rééducation. Il y partage alors son temps avec une femme sans âge, prof de math retraitée et sujette à de très nombreux tocs. Cet atypique duo mal en point est livré aux soins de deux jeunes infirmières aussi loufoques qu’originales. Une réflexion satyrique et humoristique sur la vie, sur la séduction, sur l’amour, sur l’âge et les générations. « Le bal des vieux cons » sera présenté sur les planches de La maison de guignol, dans le vieux Lyon, tous les jeudis, vendredis, et samedis du mois d’octobre avec sur les planches, Alexandra Coste, Morgane Leuridant, Sophie Belvisi, et votre serviteur. La mise en scène du “Bal des vieux cons” sera signée Jean-François EDOUARD.

Propos recueillis par Guy Dieppedalle

Bernard Jadot-2017 01 21 6eme journée (90) Bernard JadotBiblio théâtre

° Pseudo : Papillon bleu
° Très belle journée pour les vierges
° Comme un p’tit coquelicot
° L’affaire est dans le sac
° Du vent dans les toiles
° Des merguez dans le couscous (écriture en collaboration avec Noël Tosi)
° Pour quelques merguez de plus (écriture en collaboration avec Noël Tosi)
° Le bal des vieux cons
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Contact

Bernard Jadot
06 82 21 80 55
bernard.jadot69@icloud.com
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