Interview 2015.
Arlette Fétat est auteure de théâtre. Mais également auteure de romans, de scénarios de BD avec Fabrice Meddour et de livres de poésie. Elle nous a accordé cette interview sur son parcours artistique.

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Arlette Fétat

– Arlette. Quel est l’élément déclencheur qui t’a poussé à faire du théâtre puis à écrire pour le théâtre ?
À “faire “ du théâtre, je ne puis te dire. Du plus loin que je me souvienne, je passais mon temps à faire parler tout ce qui me tombait dans les mains : poupée bien sûr, mais aussi cailloux, balles et ballons, fruits, légumes, etc… J’avais élu domicile sous une table. C’était mon domaine. Puis, vers 8-9 ans, j’ai construit un théâtre dans une boîte à chaussures, j’ai attaché quelques petites poupées avec des fils de fer… et j’ai mis en scène ce que je lisais dans des livres…
Ecrire pour le théâtre est venu plus tard. J’ai d’abord, vers 10 ans, commencé un roman style “Le club des cinq” jamais terminé et perdu. Puis j’écrivais des poèmes. Ce n’est que vers 11-12 ans, qu’ayant enfin décidé ma soeur à jouer avec moi, j’ai entrepris une transformation complète des “Plaideurs” afin que l’on puisse jouer la pièce avec 4 personnages… 2 pouvant être au maximum sur scène… ça m’a pris du temps et une fois fini, ma soeur n’avait plus envie de jouer…

– Quel a été le rôle qui t’a le plus marquée en tant que comédienne ?
Les 2 rôles dont une maîtresse (Cm1 ? Cm2 ?) m’avait affublée pour nous faire comprendre une partie de l’histoire de France : Jeanne d’Arc et Marie Antoinette. Comme nous rejouions ces histoires en cour de récréation, je passais mon temps à trouver des arguments pour prouver que l’Histoire de France ne s’était pas passée comme ça… et ainsi tenter de sauver ma peau !
Plus sérieusement… et beaucoup plus tard : le rôle d’Antigone.
Celui que j’ai détesté le plus et qu’on m’a souvent fait jouer : Toinette ! (In Le malade imaginaire, de Molière)

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Arlette Fétat-Photo Dieppedalle

– Eprouves-tu de l’émotion lorsque tu écris une pièce de théâtre ?
Oui. Je ris, je pleure, je tousse, je me lève et je suis en colère ou compatissante etc… etc…

– Comment en es-tu venue à la sophrologie ?
Je gagnais ma vie en tant qu’infirmière et je sentais que la plupart des gens se vivaient “exilés” de leur corps que je soignais… Je sentais que les traitements que nous faisions, pour être souvent utiles, n’étaient pas pleinement satisfaisants… et parfois même totalement inadéquates !
– Parle-nous de l’importance de la sophrologie pour les comédien(ne)s. Et les formations que tu proposes.
J’ai tout de suite vu en m’exerçant aux techniques de sophrologie Caycédienne (Le Pr Caycedo est celui qui a inventé ce joli mot de Sophrologie… ne l’ayant pas protégé, il en a perdu l’usage exclusif…) que ces techniques permettaient d’être en relation avec notre corporalité (bien souvent inexistante dans notre conscience du quotidien, ce qui fait que notre corps nous suit comme il le peut… ). Un état de présence difficile à décrire avec des mots, mais qui pouvait se rapprocher avec cette sensation particulière que l’on éprouve lorsque l’on voit “la présence” d’un comédien sur scène. Il est souvent dit que “ça ne s’apprend pas” ! Et je prétends le contraire. À savoir que ça se découvre et se met en place, à condition de s’entraîner pour intégrer cette corporalité, la nôtre. En échange de notre corps “appris”, nous intégrons peu à peu notre corps “vécu” qui est toujours créatif, dans le moment présent que l’on vit. On n’incarne pas un personnage seulement avec les mots qu’il dit, c’est tout le corps qui parle. Et quand la parole et le corps sont en phase… que c’est beau à voir et à entendre !
En outre, la sophrologie Caycédienne – comme beaucoup d’autres techniques existantes – permet un relâchement musculaire et une gestion du stress toujours utiles pour les comédiens.
Donc 3 apports en 1 ! Mais le travail sur la présence est pour moi le plus précieux.
J’ai proposé depuis quelques temps une approche, une simple découverte. Il est cependant indispensable de savoir que sans entraînement, les résultats ne peuvent pas durer…
 
Propos recueillis par Guy Dieppedalle
Le site web d’Arlette Fétat.
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