Interview 2019 :

Clotilde Buttard tu es étudiante en GACO Arts 3 – IUT Jean Moulin Lyon 3 et tu te lances dans une mise en scène du spectacle “La Vérité” de Florian Zeller par le Théâtre de l’Aulofée, troupe adhérente à la FNCTA.

Pour commencer parle nous de toi… études… ta première mise en scène ?
Je fais du théâtre depuis 10 ans cette année. J’ai commencé dans l’option théâtre de mon collège, poursuivi en spécialité théâtre au lycée, ce qui m’a permis d’avoir une pratique intensive du théâtre ainsi que des cours théoriques (et une très bonne note au bac !). J’ai continué au sein d’ateliers dans ma ville d’origine, puis à Lyon au théâtre du Fou, et aux ateliers de pratique amateur du TNP. J’ai également démarré le clown l’année dernière, à l’école Arts en Scène, pour enrichir ma pratique de comédienne.
Pour mon parcours d’études, après un bac littéraire, j’ai fait une année de fac d’anglais sans grande envie, ce qui m’a amené à me réorienter vers ce qui me passionne : les arts vivants. Je suis donc en cours de formation dans un DUT de gestion administrative et commerciale, avec une spécialité « Arts » qui nous permet d’avoir des cours spécifiques sur la gestion culturelle. Cette formation, de par sa spécificité culturelle, propose un emploi du temps aménagé qui me permet d’avoir une pratique artistique intensive de 10h par semaine minimum. Pour moi c’est donc le théâtre !
Je mets donc en scène La Vérité de Florian Zeller, pour la compagnie le Théâtre de l’Aulofée. C’est une pièce très intéressante, aux allures de comédie mais qui tient plus, pour moi, du drame comique. Elle traite du mensonge, sur fond d’adultère et d’amitié, et de sa gestion, ses subtilités, ses conséquences, de l’importance ou non de mentir à quelqu’un qu’on aime ou à soi-même. Elle a la grande qualité, selon moi, de beaucoup reposer sur ses personnages et donc sur le jeu entre les acteurs. Cela rend la pièce bien plus profonde que ce qu’il n’y paraît, car ce qu’il s’y passe à des conséquences importantes pour ses personnages. Et c’est un domaine que j’aime particulièrement explorer avec les comédiens, j’aime que la mise en scène soit simple et repose sur le jeu. Le texte a plus d’impact, et cela convient bien à cette pièce.

Comment décide-t-on de démarrer une mise en scène ?
Décider n’est pas vraiment le mot dans mon cas. La mise en scène m’a toujours intéressée, parfois de près, parfois de loin, et je m’étais toujours dit qu’un jour mon parcours théâtral, s’il me le permettait, m’y mènerait. Mais je ne l’envisageai pas avant un bout de temps ! C’est Véronique Roussel, la présidente de la compagnie, qui est venue à moi et m’a proposé de mettre en scène un spectacle pour sa toute jeune compagnie, le Théâtre de l’Aulofée. D’abord assez surprise, puis conquise par l’idée, nous avons pris le temps ensemble de cadrer le projet, ma seule exigence étant qu’il puisse être justifié dans mes heures de pratiques artistiques obligatoires. Et me voilà embarquée dans l’aventure !

Parle nous de tes joies et aussi des difficultés que tu peux rencontrer ?
C’est une vraie drôle d’expérience que je vis en ce moment. Très enrichissante, surprenante, éprouvante… Un mélange de tout et son contraire !
Je prends énormément de plaisir à la direction d’acteur. J’essaye d’appliquer au mieux mes connaissances acquises pendant mes dix années de théâtre, de faire confiance à mon instinct, à ce que je crois juste ou non. C’est la première fois que j’ai la totale liberté artistique sur un projet théâtral, ce qui est à la fois très déroutant et excitant. Alors je me laisse l’opportunité d’essayer, de chercher avec les comédiens, de recommencer…
J’essaye pour autant de ne pas faire un bilan prématuré de l’expérience. J’attends de mener le projet jusqu’à ses premières représentations pour prendre le recul nécessaire. Mais je sais que quoiqu’il arrive, j’aurais énormément appris de cette pièce !

À ton avis comment encourager des jeunes à se lancer dans la mise en scène ?
Il faut prendre les opportunités qu’on nous donne, ne pas avoir peur d’essayer. Une première peut être intimidante, c’est bien sûr plus facile à dire qu’à faire, mais quand on est entouré de personnes bienveillantes et qui nous font confiance, on a la chance de pouvoir essayer sans crainte de l’erreur. Faire confiance à son envie de mettre en scène, qui ne vient pas de nulle part ! Et si l’envie est trop forte, on peut créer son opportunité !

Un mot de fin ?
N’hésitez à venir voir les premières représentations de La Vérité au théâtre de la Gourguillonnaise, du 12 au 14 avril 2019 ! Et merci à la FNCTA pour cette interview !

Interview réalisée en mars 2019

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