Interview
GD. Chloé.  Tu as été élue, en 2018, au Conseil d’Administration du Comité des deux Savoie de la FNCTA. Félicitations.
Afin de te présenter à nos lecteurs, peux-tu nous tracer, en quelques lignes, ton parcours théâtral, voire artistique ?
CM. J’ai commencé le théâtre en classe de troisième, nous avons monté une pièce avec ma professeur de français dans le cadre d’un P.A.E. J’étais très timide, et jouer devant les autres élèves des autres classes, c’était un challenge. Mais c’est là que j’ai découvert ce que c’était que de créer un personnage. Ça m’a plu mais ma timidité de l’époque a fait que j’ai mis tout cela en berne jusqu’à ce que, à vingt ans, mon meilleur ami ne pousse les portes avec moi d’un atelier théâtre à Paris. Depuis je n’ai plus arrêté. Quand j’ai déménagé sur Annecy j’ai continué le théâtre, avec l’ambition cette fois de pouvoir monter des pièces. J’ai fréquenté pendant onze ans les cours de Thierry Mousseau, très formateurs, qui m’ont permis d’approfondir le travail théâtral et de présenter chaque année une pièce, très différente d’une année sur l’autre : des comédies comme des drames, des pièces classiques ou beaucoup plus contemporaines.
En 2014 nous avons créé, avec une autre élève de ce cours, Anne Cattaneo, une compagnie de théâtre amateur baptisée « Emergence », hébergée au sein du théâtre Thierry Mousseau. Dans ce cadre j’ai créé ma pièce musicale « La valse des pantins », une formidable aventure humaine.
A partir de 2016 j’ai rejoint la compagnie de théâtre amateur annécienne « Le pied de la rampe », avec laquelle j’ai joué « Un petit jeu sans conséquence » et avec laquelle je prépare aujourd’hui la pièce « Le deuxième coup de feu » que nous jouerons dès novembre 2018.
GD. Quels ont été les grands moments de ce parcours théâtral ?
CM. Toutes les pièces que j’ai travaillées m’ont fait grandir. Néanmoins le travail effectué sur ma pièce musicale a vraiment été un grand moment pour moi. J’ai écrit cette pièce, ainsi que les chansons, textes et musiques (je suis aussi pianiste). Puis j’ai participé à toutes les étapes de création avec une idée en tête très précise (décors, costumes, mise en scène). Pour la première fois j’ai porté un projet de A à Z, entourée de comédiens formidables qui ont mis en vie des personnages écrits sur du papier et qui ont pris avec moi des cours de chant pour y arriver. C’était une expérience inoubliable, épuisante mais inoubliable. Expérience que je compte bien refaire un jour !
Et je n’oublie pas non plus que mon envie de théâtre est aussi liée à toutes les pièces magnifiques et marquantes que j’ai pu voir pendant mon adolescence bisontine, pour n’en citer que deux : « La cantatrice chauve » mise en scène par Jean-Luc Lagarce ; « La Peste », seul en scène de Francis Huster.

GD. Pour toi, que représente la FNCTA ? Et ton engagement dans l’équipe de rédaction du site web ?
CM. La FNCTA est un organisme indispensable pour aider à dynamiser et faire vivre le théâtre amateur. C’est important que dans notre région, et plus globalement dans notre pays, le théâtre amateur ait sa place. Il est totalement complémentaire du théâtre pro ! Les troupes de théâtre amateur jouent dans des petits villages, renouvellent le sens de partage culturel et d’échange au niveau local. Le comité départemental des deux Savoie de la FNCTA souhaite fédérer encore plus toutes les compagnies de notre zone qui sont très dynamiques, et créer du lien. Beaucoup de choses ont déjà été faites mais nous pouvons aller plus loin. Nous voulons valoriser le travail de toutes ces compagnies et développer la communication : aider les compagnies à se faire connaître, tisser des liens entre elles, leur donner des clés pour qu’elles se structurent via des formations, des informations… Il est important aussi pour nous d’échanger avec les autres comités.
GD. Quelles sont les idées que tu souhaites proposer au Conseil d’administration de ce Comité ?
CM. Je pense qu’il est important de faire connaître la FNCTA auprès des compagnies de théâtre amateur des deux Savoie (communiquer sur nos ateliers, formations…) mais aussi de mieux connaître ce que ces compagnies attendent de nous. Ce serait bien de refaire un questionnaire pour collecter leurs souhaits, demandes, etc. Et mieux cerner leurs besoins pour mieux les aider.
Comme je le disais précédemment, aujourd’hui beaucoup de compagnies se sentent un peu livrées à elles-mêmes, sans savoir comment communiquer, parler de leurs projets, faire venir du public, se faire connaître auprès des festivals, trouver des astuces pour gérer un budget souvent restreint. L’idée est de pouvoir les aider et de faire en sorte de créer du lien entre elles pour qu’elles s’entraident.
GD. Quelle est la prochaine pièce de théâtre de ta compagnie ?
CM. Il s’agit d’une comédie policière, un polar qui s’appelle « Le deuxième coup de feu ». C’est une adaptation de Robert Thomas (l’auteur de « Huit  femmes »), que nous avons nous-mêmes un peu adaptée car nous manquions d’hommes !
Nous commençons à jouer cette pièce dès le mois de novembre 2018. Ça approche !
Nous avons hâte de la présenter aux spectateurs et de voir leurs réactions en direct !
Propos recueillis par Guy Dieppedalle, architecte de mots éphémères
Chloé MERCIER
La Compagnie Le Pied de la Rampe va jouer à partir du 21 novembre 2018 la pièce « Le deuxième coup de feu »
Site de la compagnie :
https://fr-fr.facebook.com/pieddelarampe/

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